Levée de fonds : questions/réponses

Lorsque nous avons fait face à des projets d’achat de bâtiment dans le passé, nous avons été freinés parce que nous n’avions pas les fonds nécessaires pour nous engager à l’achat. Si nous lançons la levée de fonds uniquement lorsque nous avons trouvé le bâtiment, nous partons avec du retard en comparaison avec d’autres acheteurs potentiels. C’est pour cela que nous voulons avoir déjà une réserve financière consacrée au bâtiment, qui nous permettra d’agir plus efficacement au moment venu.

Non ! Les membres seront tenus au courant de tout projet concret de bâtiment qui verrait le jour. De plus, aucun achat ne sera fait sans l’aval des membres. S’engager dans la levée de fonds ne veut pas dire que les anciens agiront avec précipitation lorsqu’un bâtiment conviendra : le même processus que les précédents projets sera suivi, afin de s’assurer qu’il s’agit d’un projet d’Église. Les anciens sont aussi accompagnés par l’ASBL ainsi que le comité « levée de fonds » dans ce projet.

Cette réflexion concernant le bâtiment ne date pas d’hier. Cela fait plusieurs années que notre bâtiment actuel a atteint ses limites : grâce à Dieu, l’église a fortement grandi. Nous avons été régulièrement à la recherche d’un nouveau bâtiment, et à différentes reprises, certains projets ont été considérés sans voir le jour. Nous sommes reconnaissants pour la possibilité de louer des salles pour se réunir, mais à terme, notre désir est d’être tous ensemble réunis dans un même bâtiment. Pour ce faire, et puisque nous n’avons pas la possibilité d’implanter pour le moment, la solution est d’avoir un bâtiment plus grand, qui corresponde à nos besoins.

Notre désir à long terme est de continuer à implanter de nouvelles Églises. C’est ce que nous avons fait en 2015 à Etterbeek, et en 2019 à Louvain-la-Neuve. Cependant, notre implication dans ces deux projets était limitée, que ce soit en ressources humaines ou financières. Nous croyons donc qu’il serait sage de grandir davantage le noyau de l’Eglise, et assurer une certaine stabilité, afin de pouvoir se lancer dans un autre projet d’implantation que nous pourrions soutenir avec plus de force. Nous devons aussi réaliser que pour lancer une implantation d’Église, nous avons besoin d’un homme qualifié pour porter le projet et agir en tant « qu’implanteur ». Vu la crise de pasteurs en francophonie, de tels profils se font rares. Avec un nouveau bâtiment qui reflète la taille de notre Eglise, nous serons plus à même de contribuer à la formation de futurs pasteurs, et donc de trouver un futur implanteur.

La Bible ne donne pas d’indications sur ce qu’est la taille idéale pour une Église. Il y a un danger de viser la croissance en nombre au détriment de la croissance spirituelle et de l’amour mutuel qui doit exister au sein de l’Église. Cependant, cela ne rend pas la croissance numérique mauvaise pour autant ! Notre désir n’est pas de grandir pour grandir, mais de grandir afin d’être une Eglise stable, qui est en mesure de pouvoir aider d’autres Églises et implanter d’autres Églises de manière plus conséquente.

Difficile de répondre à cette question! Jusque là, le Seigneur a pourvu une solution pour nous dans une école – d’abord à Don Bosco, et depuis septembre 2024, le Collège St Michel – et ce dernier arrangement paraît stable. Mais être locataire à long terme n’est pas stable, car nous n’avons pas de contrôle le jour où, pour diverses raisons parfois difficiles à anticiper, le propriétaire ne veut plus de nous. C’est ce qui s’est passé à Don Bosco. Il nous paraît sage de continuer à chercher pour autant de temps que cela prend! Notre propre bâtiment soulagera le travail d’installation, et aidera à avoir une identité « locale » plus accentuée.

Nous croyons que le ministère au sein de l’Église prime sur le projet de bâtiment. Cela ne veut pas dire que ce bâtiment n’est pas important, car le bâtiment permet que le ministère ait lieu. Mais cela veut dire que nous ne nous engagerons pas dans un projet de bâtiment au détriment du ministère au sein de l’Eglise. Concrètement, cela veut dire que nous souhaitons trouver un autre assistant pasteur dans l’avenir, en remplacement de Benjamin, en étant prêts à subvenir à ses besoins. S’il y avait à choisir entre un potentiel assistant pasteur et un projet de bâtiment, nous donnerions priorité au poste d’assistant pasteur, car le ministère prime. Nous croyons cependant qu’à terme les deux sont possibles, et même souhaitables.

Dans un sens rien n’est urgent, car le Seigneur a pris soin de nous jusqu’ici, et nous croyons qu’il continuera à le faire. Mais le fait de louer nous met dans une situation instable, car le contrat pourrait s’arrêter d’une année à l’autre. De plus, la location entraîne une charge logistique pour différentes équipes qui pourrait être apaisée en ayant notre propre bâtiment. En tout ceci, nous restons confiant en notre Dieu souverain et en sa volonté. Nous ne cherchons pas à forcer la main de qui que ce soit, mais plutôt à vouloir saisir toute occasion qui s’ouvrirait devant nous.

Il est vrai que c’est un projet ambitieux. Nous ne voulons pas prendre une décision à la légère, ni avancer en prenant des risques inutiles. Cependant, tout projet de bâtiment sera ambitieux, car cela dépasse nos moyens immédiats. C’est pour cela que nous mettons en place cette levée de fonds, afin d’évaluer la faisabilité et la sagesse d’un tel projet. Nous croyons également qu’il ne s’agit pas de décisions prises à la légère, ou sur un coup de tête. Voilà plusieurs années que nous réfléchissons à un projet de bâtiment, et, nous le croyons, pour de bonnes raisons. Notre désir, ambitieux il est vrai, est d’avoir un bâtiment plus grand, qui nous permette d’accueillir plus de personnes, de faire grandir le noyau de l’église, et d’implanter d’autres églises à l’avenir, tout en étant une bénédiction pour le monde évangélique belge avec un bâtiment qui servira de « centre évangélique référent ». C’est un projet ambitieux, mais qui en vaut la peine. Souvenons-nous de nos prédécesseurs (William Clayton, Edwin Bräker, Aimé Rimbert – les anciens de l’époque) qui n’ont pas hésité à emprunter pour l’achat de notre bâtiment actuel, au moment où les taux d’intérêts étaient de 13% et que l’église n’était composée que d’une vingtaine de membres. C’est grâce à leur foi que nous possédons aujourd’hui le bâtiment.